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Martial Raysse
à Beaubourg


Étonnant personnage. Ami de Klein, Tinguely, Arman, chef de file des Nouveaux Réalistes qui a fortement influencé le pop art américain dans les années 60, Raysse a tout abandonné pour revenir à la peinture. Comment celui qui nous promettait une "hygiène de la vision", qui considérait le Prisunic de ces années-là comme un nouveau musée d'art moderne et le plastic coloré, lissé comme le dernier cri de l'esthétique moderne, a-t-il fait pour revenir à la peinture ? C'est assez incompréhensible.
L'exposition rétrospective que nous présente Beaubourg montre la richesse encore très actuelle de sa période pop artiste, la jubilation qui s'en dégage, l'inventivité et la rébellion face à tout art classique.


La peinture qu'il a faite depuis lors, si elle n'est pas inintéressante, n'a plus rien de jubilatoire. Au contraire, il y a comme une tristesse qui émane de ses portraits aux couleurs acidulés. On retrouve dans sa peinture un univers proche de celui de Ensor avec ses grotesques, le burlesque des femmes trop maquillées, les masques aux rires figés, tragiques. Une peinture de fin du monde, de mélancolie active. Certaines toiles font penser aux peintures de Martine Doytier.
Le jeune homme rieur et décalé semble s'être transformé en vieillard mécontent et sarcastique.

 

 

 

 



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